Mouvement Unitaire Languedoc-Roussillon
contre l'accord d'assurance chômage du 22 mars
 
Jeudi 19 juin : partout en France
Mobilisation massive de rigueur: Opération Banquet à Pôle emploi chez nous barbuc...yes, enfin !
 
Montpellier RDV 10h00
Direction régionale Pôle Emploi - 600, route de Vauguières. Plan
 
Pôle emploi voulait nous enterrer avant de nous avoir tués ! L'Invitation aux Employeurs du Réseau Culture et Spectacle pour Matinée de présentation et d'échange sur l'accord du 22 mars a été annulée, faute de participants, SIC !
Ce même jour, les salariés de Pôle Emploi seront en grève.

Tous concernés !

Les attaques sont dures pour les demandeurs d'emploi, les intérimaires, et les intermittents du spectacle.

Le futur régime sera amputé de 800 millions d'euros, autant de moins pour les privés d'emplois et leur revenu de remplacement. Cet accord n’est pas la seule affaire des salariés privés d’emploi. Il nous concerne tous parce qu’il porte gravement atteinte à la protection sociale dont nous avons besoin et que nous finançons par notre travail.

La bataille contre cet accord est en train de prendre de l’ampleur et le tempo s’accélère. En annonçant la semaine dernière son intention de se porter aussi sur le terrain juridique, la CGT entend ne laisser de côté aucun moyen pour combattre un accord négocié de manière déloyale et qui fait peser sur les salariés, les privés d’emploi les 800 millions d’euros d’économies. La CGT a donc porté plainte contre les signataires de cet accord pour négociation déloyale.

Il est essentiel de rappeler que cet accord touche aux droits de tous les travailleurs précaires et intérimaires, et de tous les chômeurs de France. Si les intermittents forment la part la visible de la contestation, c’est qu’ils sont les seuls à pouvoir créer un impact médiatique fort (annulation de spectacles et de festivals) alors qu’il est bien entendu difficile pour un intérimaire ou un précaire de faire grève, et impossible pour un chômeur. La stratégie du MEDEF était simple et classique : tenter de diviser les salariés en faisant croire que parmi eux certains seraient des privilégiés, pour pouvoir faire passer un recul des droits des demandeurs d'emploi. Cette stratégie aboutit à ce que le nouvel accord sur l’assurance chômage exonère totalement les entreprises de leurs responsabilités dans l'explosion de la précarité, le recours massif aux contrats courts, l’abus des ruptures conventionnelles.

Alors qu’elles sont les premières responsables de l'augmentation du chômage et du déficit de l’Unedic, les entreprises, notamment celles qui ont le plus recours à la précarité, ne subiront aucune augmentation de cotisation (sauf dans le secteur du spectacle) pour réduire le déficit de l'assurance chômage. Il ne fait nul doute que sans les mobilisations les régressions auraient été plus importantes.

Nous appelons les salariés et les privés d'emploi à s'emparer de cette question et à ne pas cesser, mais à amplifier la lutte.

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 RENCONTRE ENTRE LE MÉDIATEUR ET LE COMITÉ DE SUIVI :

OÙ EST LA PORTE DE SORTIE ?

Jean-Patrick Gille, qui ne récuse plus le qualificatif de médiateur, a reçu ce midi les parlementaires et organisations du comité de suivi, à savoir Noël Mamère, André Gattolin (EELV), Pierre Laurent et André Chassaigne (PCF-FDG) Fanélie Carey-Conte et Laurent Grandguillaume (PS) ainsi que la Cgt Spectacle, la Cip-Idf, le Syndeac, les Matermittentes …

Il avait reçu avant nous les signataires de la convention Unedic.

Tout le comité de suivi a répété que la seule solution est de ne pas agréer au 1er juillet un texte injuste et déloyalement négocié, pour permettre la mise en œuvre d'une autre réforme sur la base de nos propositions alternatives.

Le médiateur n'a pas annoncé qu'il retiendrait cette position et dit que le seul point d'accord était, pour toutes les parties, la remise à plat du régime.

Le gouvernement va devoir trancher: nous n'accepterons ni un coup de massue avec l'agrément au 1er juillet ni des manœuvres pour passer l'été mais appliquer le même texte injuste ensuite.

L'action continue plus que jamais, notamment dans les hauteurs du chantier de la Philharmonie de Paris où les militants tiennent toujours malgré le blocage de vivres et d'eau par la police.

Sans solution, nous envisageons de reconduire les appels à la grève après le 1er juillet pour tout l'été.

Paris, le 18 juin