Si grâce à la lutte et notre forte mobilisation, le MEDEF n'a pas pu, comme il l'avait promis, supprimer totalement les annexes 8 et 10. Les intermittents ne subiront pas immédiatement le sort des intérimaires qui ont perdu la reconnaissance de droits sociaux liés à leurs conditions d'emplois spécifiques.
Pour autant, les attaques sont dures pour les demandeurs d'emploi, les intérimaires, et les intermittents du spectacle : le patronat économise semble-t-il 400 millions € sur le dos des allocataires.
Chiffres imprécis car le directeur de l'UNEDIC a participé de l'enfumage en ne donnant pas les chiffres à toutes les délégations.
Les analyses pondérées sur les effets concrets sur le régime général, l'annexe 4 (particulièrement attaquée) et les annexes 8 et 10 vous parviendront bientôt.Ci-après les 1ères estimations :
Sur le régime général :
Sur les intérimaires :
Sur les Annexes 8 et 10 : NE VOUS FIEZ PAS AUX APPARENCES !
Pour les salariés c’est une baisse de presque 1% du salaire net
La cotisation (employeur/salarié confondu) passe de 10,8 à 12,8%, à laquelle devrait être rajoutée une taxe supplémentaire de 0,5% pour recours à l’emploi court. Soit une cotisation de 13.30%
Cette augmentation aura des conséquences directes sur l'emploi pour l'ensemble des structures de création. La baisse constante des crédits pour la culture et les arts vivants ne leur permettra pas de compenser les augmentations de charges. C'est toute la dynamique de la filière qui est en cause.
Ils font payer leur crise aux chômeurs !
Même s'il est élevé, 5475,75 euros brut mensuel, sur la base de 243 jours, cette mesure va toucher peu de monde, (les simulations des chiffrages cachés que nous vous avions transmis, ne donnent que quelques allocataires touchés) le Medef aura alors beau jeu de faire baisser ce plafond. A noter que le matraquage médiatique sur cette mesure, participe à la démobilisation, et à la division.
Cela concerne particulièrement l'audiovisuel et les industries du film - où les salaires ne sont pas les mêmes que dans le spectacle vivant, exemple d'un réalisateur de documentaire pour qui une fois le doc terminé, la traversée du désert sera de mise.
Dans l’état ce plafonnement ne permettra aucunes économies et n'aide en rien la grande majorité des intermittents dont les revenus mensuels moyens sont inférieurs à 2000 € brut !
Ce n’est qu’un prétexte pour permettre au MEDEF de dire qu’il a pioché dans nos propositions !
1ères simulations sur la base de 550h travaillées pour des salaires journaliers moyens bruts suivants (avant c’est l’actuel, après c’est le nouveau) :
C’est la logique libérale qui prévaut sur la solidarité !
Ce système de dialogue et de représentation sociale est un déni de démocratie.
Le système de gestion de l’UNEDIC doit être refondé de fond en comble !
Rien n’est sauvegardé : tout est à rejeter !
Ce mauvais accord est une impasse : il n'aboutira qu'à l'accroissement de la précarité et des difficultés rencontrées par les plus pauvres, salariés et entreprises.
Face à tant de cynisme, intermittents du spectacle, entreprises culturelles et citoyens doivent plus que jamais faire front et s’opposer à une politique d’austérité qui ne débouche que dans l’impasse de la misère.
Nous défendons la concertation et la co-construction des politiques publiques sur des valeurs qui n'ont rien à voir avec la mascarade ubuesque de ces négociations soit disant paritaires.
Nous réaffirmons que seule la prise en compte des propositions du Comité de suivi permettra la mise en place d'un dispositif équitable pour les salariés intermittents et une amélioration du déficit de l'UNEDIC.